La direction de la Société Automobile de Crédit (SAUTOC) a récemment communiqué sur les événements qui ont gravement affecté l’entreprise. Dans un communiqué, la société a annoncé qu’une perquisition a eu lieu le mardi 15 octobre 2024, menée par la police dans ses locaux, entraînant l’arrestation de neuf employés accusés de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Parmi les personnes arrêtées, SAUTOC précise qu’une nourrice, empêchée d’allaiter son enfant, et plusieurs stagiaires cherchant à acquérir de l’expérience professionnelle figuraient parmi les détenus. Ces employés, selon la société, n’auraient fait qu’exécuter leurs tâches professionnelles, notamment en assurant un service minimum pour répondre aux besoins des souscripteurs, conformément aux recommandations du Trésor public. Ces personnes auraient été retenues plus de 72 heures à la police judiciaire avant leur transfert au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA, anciennement MACA).
Arrestations et soutien aux employés de SAUTOC
La direction de SAUTOC a exprimé un soutien indéfectible envers ses employés et a réclamé leur libération immédiate. Elle a aussi rappelé que le Trésor public avait demandé la suspension des activités d’investissement afin que l’entreprise se concentre exclusivement sur le remboursement des capitaux, sans toutefois ordonner la fermeture de SAUTOC.
SAUTOC a également réagi aux accusations portées par un collectif de clients lors d’une apparition médiatique le 6 septembre 2024. Ces derniers avaient affirmé que le directeur général de l’entreprise, M. Yacouba Koné, devait une somme de 10 milliards de FCFA. La direction a souhaité apporter des éclaircissements en précisant qu’au total, SAUTOC n’a collecté que 7 577 975 375 F CFA depuis sa création, ce qui rendrait impossible une telle dette. En outre, plus de 60 % de cette somme aurait déjà été remboursée, sous la supervision du Trésor public. La société a également souligné que la dette en question concernait l’entreprise elle-même, et non son directeur général.
Clarifications sur la dette et réponse aux accusations

SAUTOC a regretté la confusion provoquée par la prolifération de divers collectifs de clients, lesquels auraient engendré un désordre au sein de l’organisation. À la suite d’une réunion avec l’ensemble des souscripteurs, il a été convenu de dissoudre ces collectifs pour former un nouveau groupe, désigné par vote et officialisé par procès-verbal.
Dans un souci de transparence, SAUTOC a affirmé qu’elle mettrait régulièrement à jour les informations relatives aux remboursements effectués, que ce soit par la remise de véhicules ou via des règlements amiables. Toutefois, la société a indiqué que certains clients, bien qu’ayant déjà perçu des remboursements, continuaient à prétendre n’avoir rien reçu. En réponse, SAUTOC prévoit de publier une liste actualisée des clients intégralement ou partiellement remboursés, tout en respectant les lois relatives à la confidentialité des données personnelles.
La direction a également demandé au collectif à l’origine des allégations de fournir des preuves concernant la dette de 10 milliards de FCFA. En l’absence de telles preuves, SAUTOC se réserve le droit d’intenter des poursuites judiciaires pour diffamation afin de protéger l’image de l’entreprise et celle de son directeur général.
SAUTOC a réitéré son refus de tolérer toute forme de désinformation ou d’attaques visant à discréditer l’entreprise ou son directeur général. Elle appelle à une gestion professionnelle de cette affaire et se tient à la disposition des parties intéressées pour fournir des informations supplémentaires si nécessaire.
Rappelons que le porte-parole du collectif des souscripteurs de Sautoc, a organisé une conférence de presse le jeudi 5 septembre 2024 pour dénoncer l’arrêt des remboursements et la disparition de Yacouba Koné, patron de ladite entreprise.
DS